Le moodboard, ou planche d’ambiance : quoi ? Pourquoi ? Comment ?
Introduction
À première vue, le moodboard, ou la planche d’ambiance, peut sembler superflu, comme un moyen honteux de gonfler la facture. Après tout, peu de sites finaux le montreront, et ce que le client ne voit pas… Pourtant, je trouve qu’il constitue une première étape importante dans le processus créatif – davantage encore quand celui-ci est pour une autre personne.
A quoi ça sert ?
Le moodboard, ou planche d’ambiance, est un assemblage d’idées et de formes : un assortiment d’images, de couleurs, de polices mêmes, qui établissent ensemble la direction artistique d’un projet. C’est une base qui intervient avant même le début de la création à proprement parler, qui sert à trouver l’ambiance et le style à suivre.
À partir du cahier de charges, il faut s’assurer d’être sur la même longueur d’ondes que le client : le visuel sera-t-il plus industriel ? Artistique ? Épuré ? Avec quelles combinations de couleurs, quel type de police ? Tout cela est nécessaire à poser avant de se lancer, et une représentation claire et visuelle parlera souvent mieux au client qu’une liste de mots. Alors seulement on peut être sûr que l’idée est aussi bonne sur papier que dans la tête ; et pour les clients plus hésitants, cette étape permet de mieux cerner leurs envies encore floues. Cette simple étape permet ainsi de s’assurer que le client et le graphiste sont sur la même longueur d’ondes et d’éviter les faux départs.
Laissez voler les muses
Et je promets que je ne le dis pas seulement parce que c’est un de mes moments préférés ! S’asseoir devant une page vide, sentir les idées affluer, voir sa vision prendre vie… C’est une liberté envoûtante, et avec un bon thé, elle promet une matinée fort agréable. Les limites viendront plus tard : pour l’heure, il suffit de laisser son subconscient parler.
Je recommanderais à tous d’essayer, rien qu’une fois, pour mieux sentir l’intérêt de la planche d’ambiance. Comment, me direz-vous ? Comme j’ai dit au début, tout commence par un sentiment. Puis on cherche des images, que ce soit sur ordinateur ou en papier, pour ensuite en faire un collage – personnellement, je préfère travailler en digital, mais les deux se valent.
Une fois une quantité trouvée, il faut trier : sentir l’âme des photos, des dessins, du produit qu’elles représentent… Il faut en garder une dizaine, mais à ce stade rien n’est définitif. Si l’opération est difficile, j’aime parfois mettre de la musique pour mieux me plonger dedans.
Ensuite, j’aime choisir quelques couleurs, pour le thème et pour le cadre – cinq environ, pas plus, pour garder une cohérence sans se noyer – et des polices – trois environ.
Ensuite vient le tri, l’assemblage, le choix d’organisation et de structure… Cette étape est comme un puzzle, à mes yeux : il faut harmonieusement mettre des images dans des cadres correspondant au produit du client. Carré, structuré, créatif…
Les clients aiment ce résumé en une image (même si elle en contient dix autres !) de leur identité visuelle, et on part sur de très bonnes bases solides.
