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Pourquoi je suis devenue graphiste

Pourquoi je suis devenue graphiste

Il y a de multiples raisons pour travailler dans la communication graphique, mais pour certains aucune n’est la bonne. Faites tomber les masques de noblesse et de maturité, et vous découvrirez… une envie de s’amuser, voire une certaine fénéantise idéaliste. Aujourd’hui, découvrez la réponse détaillée à cette question en apparence simple : pourquoi suis-je devenue graphiste ?

Introduction

J’ai toujours aimé les nouvelles technologies, déjà au temps où le terme même était nouveau : j’étais de ces chanceux qui ont découvert leur premier ordinateur à la maison, partagé avec toute la famille mais suffisamment délaissé pour me laisser en découvrir les secrets. Je ne me souviens plus du nom de tous les logiciels, mais imaginez un Illustrator avec un onglet au lieu de dix et vous ne serez pas loin de la réalité – je m’en veux un peu de cet oubli d’ailleurs, puisque ce sont ces tout premiers logiciels qui m’ont fait aimer le graphisme. Je repense parfois au sentiment inoubliable d’ouvrir un canevas blanc pour la première fois et d’expérimenter tout ce que je pouvais lui faire… C’est à ce souvenir idéalisé que je compare chaque nouvelle découverte, et lui que j’aspire à recréer.

Pourquoi je suis devenue graphiste ancien ordinateur

Mes premiers pas

Aujourd’hui, bien sûr – parce que comme beaucoup, j’ai commencé par des travaux proches sur papier mais pâles en réalité, parce que le travail, n’est-ce pas se contenter de l’acceptable ? J’ai donc commencé par la sécurité, d’abord dans l’entreprise familiale, puis dans la branche communication d’un secrétariat. Mieux à chaque échelon, puisque le créatif et le visuel prenaient toujours plus d’importance, mais… jamais vraiment satisfaisant, évidemment. J’y ai pourtant fait des années avant de me souvenir que « graphiste » est plus qu’un rêve inatteignable mais bien un vrai métier. Avec ses écoles, ses codes, sa reconnaissance à Pôle Emploi…

Rêve devenu réalité

D’accord, aujourd’hui, ça paraît évident, mais promis, ce n’était pas une insulte voilée ! Simplement, on imagine toujours le travail comme une corvée, au moins un peu. Mais passer ses journées à dessiner, à créer sur les bases toutes faites des clients, à jouer avec ces logiciels qui m’ont vue grandir et que j’ai vu évoluer en retour ? Ça a toujours paru trop beau pour être vrai – mais finalement, je me suis lancée, en commençant par une école d’Arts appliqués – et je n’ai jamais regretté.

Oh, je ne dis pas que c’était facile, au contraire : la créativité, la liberté, tout ça était au début aussi absent que les clients, puisqu’il fallait se démener pour obtenir ces derniers. Ayant choisi le freelance a fallu apprendre tous les codes d’un travail dont je ne connaissais qu’une version « industrialisée ». S’approprier vite et facilement les nouveaux logiciels ne suffisait plus, il a fallu apprendre à s’organiser, démarcher, faire des devis. Mais, je le répète, je n’ai jamais regretté.

À chaque nouveau client, je me rapprochais un peu plus de la joie de ma jeunesse. Et le travail additionnel (s’entraîner, se tenir au courant des dernières modes et techniques) ne m’a pas paru bien lourd non plus, puisqu’il tournait toujours autour de ma passion.

Et aujourd’hui ?

J’avais la chance de déjà avoir une famille et des amis, donc m’enfermer dans ma chambre ne m’a pas empêché d’avoir une vie sociale, loin de là. C’est souvent le risque quand on se lance en autodidacte, mais je dois avouer que je peux pas vraiment compatir, avec un entourage ravi de commenter mes productions et des filles très enthousiastes pour me montrer les affiches qui marchent auprès des jeunes – pas grand-chose, en réalité, mais l’impression de partager un avancement cher à mon cœur avec mes proches me suffisait.

Porquoi je suis devenue graphiste création

C’est en partie grâce à elles que je ne me suis pas sentie trop perdue quand les premiers clients sont arrivés, avec des exigences… originales. Au troisième (une demande de logo), j’ai su que j’avais réussi et que j’étais aussi proche du bonheur que je cherchais que possible. J’avais un exutoire pour toutes mes idées, il avait au final le logo parfait : la plus belle réussite ! J’avais calibré le rythme de travail qui me convenait, les clients affluaient et repartaient satisfaits, tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes.

Pourquoi je suis devenue graphiste liberté

Je ne dirai jamais que c’est le métier idéal, même ici la liberté – d’emploi du temps comme de créativité – a ses limites, et il y a des déceptions, des obligations ; mais je tournais autour depuis plus de vingt ans et j’espère continuer dedans au moins autant.

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